Faucon crécerelle

Falco tinnunculus


Systématique

  • Ordre : Falconiformes
  • Famille : Falconidés
  • Genre : Falco
  • Espèce : tinnunculus

Descripteur

  • Linnaeus, 1758

Biométrie

  • Taille : 39 cm
  • Envergure : 65 à 82 cm.
  • Poids : 154 à 314 g

Longévité

  • 16 ans

DISTRIBUTION


Chants

XC : Benjamin Drillat

L’espèce est plutôt silencieuse en dehors de la période de reproduction. Le cri habituel, qui peut être assimilé à un cri d’alarme, est une succession rapide de notes sonnantes de tonalité élevée « ki ki ki ki ki kik » qui évoque parfois un cri de pic. En période de reproduction, on note de la part du couple des « tsik » territoriaux incisifs, émis en vol ou au posé, et des cris de contact prolongés et perçants qu’on peut traduire par « kiiih kiiih kiiih kiiih… » au rythme assez lent, et avec de nombreuses variantes sur le même thème. Au nid, le répertoire du couple dans l’intimité se diversifie au moment des pariades et des accouplements. Ce sont toujours des cris en séries comme les précédents, mais avec une grande variabilité de timbre et de tonalité. Le mâle apportant une proie appelle la femelle au nid par de petits « tsic ».

Pour en savoir plus sur ce son.


Statut de conservation IUCN


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Source : oiseaux.net
Retrouvez toute la fiche espèce rédigée par Jean François

IDENTIFICATION

Le Faucon crécerelle est un faucon de petite taille au manteau roux des milieux ouverts de l’Ancien Monde. C’est un oiseau svelte au corps fin et à longues ailes étroites et longue queue. D’aspect, il est proche d’autres espèces du genre « Crécerelle » et des confusions sont possibles. L’espèce est dimorphique.

Le mâle adulte, plus petit que la femelle, se reconnaît à son plumage contrasté. La tête est gris cendré sur le dessus et les côtés. Sous l’œil sombre cerclé de jaune, un large trait noirâtre sépare les couvertures auriculaires grises de la gorge crème. La cire du bec est très jaune. Les parties supérieures, d’un roux-châtain assez vif, sont maculées de taches brun-noir. La queue gris clair est barrée de noir à son extrémité de façon très visible. Le gris remonte sur les sus-caudales et le croupion. Les longues rémiges apparaissent noires. Les parties inférieures, crème à la gorge et roussâtres plus bas, sont nettement striées ou maculées de brun noir, stries sur la poitrine, macules plus larges sur les flancs. Les pattes sont très jaunes avec des ongles noirs.

La femelle adulte est globalement plus uniforme. Elle est dépourvue de la couleur grise caractéristique du mâle. Seule la queue des femelles âgées peut grisonner. Les parties supérieures sont chamois-roux, du bec à la queue, et plus abondamment tachetées. Les rémiges sont moins sombres. La barre sombre sous l’œil est moins marquée mais les couvertures auriculaires plus pâles la mettent quand même bien en évidence. La queue est nettement barrée de brun sur toute sa longueur, avec une barre terminale plus importante.

Le poussin est couvert d’un duvet blanchâtre. Le juvénile ressemble à la femelle, mais le plumage est plus terne, moins chaud et surtout plus abondamment barré/tacheté. Les zones de peau nue sont d’un jaune plus pâle.

L’immature n’est pas facile à sexer. La taille est une bonne indication mais ce n’est qu’avec l’apparition du gris dans le plumage qu’on a la certitude d’avoir à faire à un mâle.
10 sous-espèces sont actuellement reconnues, qui diffèrent par la taille, la coloration, l’intensité des taches du plumage et le patron de queue.

Habitat

Le Faucon crécerelle s’adapte aux climats et aux milieux les plus divers, du niveau de la mer à la haute montagne (jusqu’à 3000 m). Les seules conditions requises sont qu’il puisse chasser sur des espaces dénudés, à végétation rase ou peu élevée, et se reposer sur des perchoirs dominants. Sa présence est également conditionnée par celle de campagnols et de sites de nidification favorables. Il est à l’aise dans les régions cultivées plantées d’arbres épars. Il est régulier en lisière de forêt mais évite les grands massifs boisés. Il niche également sur les grands édifices urbains.

MENACES – PROTECTION

Le Faucon crécerelle est une espèce commune, mais dont les populations ne peuvent que subir les changements actuellement en cours dus à deux facteurs agissant négativement, le réchauffement du climat et les activités humaines, qui ont des répercussions sur les habitats et leurs habitants. La banalisation des paysages et l’augmentation constante de l’emploi de produits chimiques dans les systèmes agricoles au sens large expliquent le déclin de l’espèce observé dans les pays dits développés comme la France où le suivi STOC EPS montre par exemple un déclin de -19 % sur la période 2001-2018. On peut craindre que ce déclin ne se poursuive sans changement majeur dans le fonctionnement de nos sociétés. On peut souhaiter par exemple une agriculture moins impactante sur les écosystèmes.

La Gallerie

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