BOUVREUIL PIVOINE

Pyrrhula pyrrhula


Systématique

  • Ordre : Passériformes
  • Famille : Fringillidés
  • Genre : Pyrrhula
  • Espèce : Pyrrhula

Descripteur

  • Linnaeus, 1758

Biométrie

  • Taille : 16 cm
  • Envergure : 28 cm
  • Poids : 26 à 38 g

Longévité

17 ans


DISTRIBUTION


Chants

XC : Matthias Feuersenger

En Europe moyenne, le cri habituel du bouvreuil est un « iuh » plaintif de tonalité assez basse et émis à intervalles réguliers. C’est avant tout un cri de contact entre individus. En revanche, les oiseaux du nord de l’Europe (ssp pyrrhula) émettent un « hip » de tonalité plus élevée et un peu claironnant, très différent du cri précédent. Cela permet de repérer parmi les bouvreuils hivernants ceux qui nous viennent de loin. On les a appelés pour les distinguer « bouvreuils trompeteurs ou trompetants ».
Le chant du bouvreuil est peu audible et peu élaboré. C’est un bavardage faible et grinçant, entrecoupé de courts

Pour en savoir plus sur ce son.


Statut de conservation IUCN


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IDENTIFICATION

Le Bouvreuil pivoine est un passereau de la taille d’un moineau, mais plus trapu.
Le mâle adulte de la sous-espèce « europaea » est vivement coloré. Il a le manteau, le dos et les couvertures alaires petites et moyennes gris clair. Le croupion est blanc, contrastant avec les sus-caudales et la queue noir brillant. Les grandes couvertures et les rémiges sont noir brillant à reflets bleus. Les grandes couvertures noires sont largement terminées de blanc grisâtre, ce qui crée une barre bien visible. Les parties inférieures sont bicolores. La gorge, la poitrine, les flancs et le haut du ventre sont d’un rouge rosé assez intense tandis que le bas-ventre et les sous-caudales sont blancs. La tête est massive. Un noir intense couvre la calotte, les yeux, eux-mêmes noirs, les lores et descend jusque sur le menton. Les joues sont concolores à la poitrine. Le bec noir, conique et massif, semble faire partie intégrante de la tête. L’illusion vient du fait que la courbure du culmen prolonge celle de la calotte et que la limite du bec se fond dans le noir des lores. Les pattes sont rose brunâtre.
La femelle adulte est semblable au mâle, mais avec des couleurs moins vives. Le gris cendré du dessus est remplacé par un gris-beige assez terne et le rouge du dessous par un beige rosé discret.
Le juvénile ressemble à une femelle sans calotte noire. Son plumage est globalement plus chaud, nuancé de roux. Sa barre alaire est teintée de chamois.
Présent sur tout le nord de l’Eurasie, le bouvreuil y a développé 9 sous-espèces qui diffèrent par des variations assez notables des couleurs du plumage. Ainsi, le mâle de la ssp cineracea du centre-est du continent est entièrement gris dessous, il n’y a plus de rouge. « Griseiventris » est aussi très gris dessous, mais lui a gardé du rouge sur les côtés et le dessous de la tête.

HABITAT

Le Bouvreuil pivoine est un oiseau forestier, préférant les forêts claires, qu’elles soient de feuillus, de conifères ou mixtes.C’est avant tout un oiseau de plaine et de moyenne montagne, mais dans l’est de son aire, il peut monter jusqu’à 2 500 m et plus, par exemple au Japon. Ce sont surtout les strates inférieures, herbacées et arbustives, qui l’intéressent pour l’alimentation et le nidification. Il s’est adapté secondairement aux milieux anthropisés comme le bocage riche en haies, les vergers, les plantations, les parcs et jardins, même en ville.

Menaces – protection

Globalement, l’espèce n’est pas classée « menacée ». Ses populations restent conséquentes. Le bouvreuil est un oiseau régulier, mais jamais abondant comme le pinson par exemple.
L’impression de baisse que l’on ressent en France par exemple s’explique facilement. Avec la gestion des terres qui a été menée au siècle dernier où on cherchait à optimiser les exploitations et les rendements, il ne pouvait en être autrement. La politique des remembrements a entraîné la suppression d’un linéaire de haies inimaginable, de bosquets et petits bois, de petites zones humides qui ont été drainées, bref, de nombreux refuges de la faune sauvage. Le déclin du bouvreuil était inévitable. Le réchauffement climatique lui porte tort également car l’espèce est plutôt d’affinité septentrionale.
On peut envisager d’inverser la tendance en limitant les emprises agricoles, par exemple en préservant des bandes incultes, voire en replantant des haies, en gérant mieux les écotones comme les lisières forestières, les ripisylves, etc.
Comme leur entretien suppose du temps, donc de l’argent, il faudrait prévoir des subventions dédiées.

La Gallerie

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